Retour sur la Journée Internationale des Victimes de Disparitions Forcées - 30 Août 2024
Le 30 août 2024, la FEMED (Fédération Euro-Méditerranéenne contre les Disparitions Forcées) a organisé une série d’événements à Paris à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparitions forcées. Cette journée, commémorée dans le monde entier, rappelle l’urgence de lutter contre ce crime encore trop souvent impuni et la nécessité d’apporter vérité et justice aux familles des disparus.
Un rassemblement symbolique à Paris
Le vendredi 30 août, un rassemblement s’est tenu sur la Place de la République, réunissant des associations de défense des droits humains, des familles de victimes, des militants et des officiels. Après une minute de silence en hommage aux personnes disparues, des discours poignants ont été prononcés par les représentants des associations, dont la présidente de la FEMED, Nassera Dutour. Les familles des disparus ont partagé leurs histoires personnelles, dénonçant les pratiques répressives des gouvernements responsables et appelant à la justice.
Une journée d’échanges et de sensibilisation
Le samedi 31 août, la journée a été consacrée à des projections de courts-métrages documentaires sur les disparitions forcées, suivies de débats et de témoignages. Divers collectifs parisiens de familles de disparus ont tenu des stands pour sensibiliser le public aux réalités des disparitions forcées dans des pays comme l’Égypte, la Syrie, la Turquie et le Maroc. Les échanges ont permis de mieux comprendre l’impact dévastateur de ces violations des droits humains sur les communautés, en particulier sur les femmes, souvent laissées seules pour assumer les responsabilités familiales et se battre pour la vérité.
La journée s’est conclue par des concerts et des DJ sets proposés par des artistes de la région méditerranéenne. Ces moments de culture et de partage ont permis de rassembler les participants dans un élan de solidarité et de mémoire.
Une réflexion sur les disparitions forcées et le droit international
Le dimanche 1er septembre, une conférence intitulée “Les disparitions forcées, de la faillite de l’État de droit au crime contre l’humanité” a rassemblé des experts en droits humains, des juristes et des représentants d’organisations internationales. Les intervenants ont discuté de la manière dont les disparitions forcées constituent une violation grave des droits humains et ont souligné la nécessité de renforcer les mécanismes internationaux de justice, y compris la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Les débats ont été enrichis par une exposition photographique illustrant le combat des familles pour retrouver leurs proches, et par des tables rondes où les participants ont pu échanger sur les défis à venir dans la lutte contre ce fléau.
Un engagement renouvelé pour la justice
Cette série d’événements a permis non seulement de rendre hommage aux victimes des disparitions forcées, mais aussi de rappeler l’importance de continuer à lutter contre l’impunité. La FEMED reste plus que jamais déterminée à soutenir les familles des disparus et à porter leur voix sur la scène internationale.
Nous remercions tous les participants et partenaires qui ont contribué au succès de ces journées de commémoration. Ensemble, nous continuerons à exiger Vérité et Justice pour toutes les victimes de disparitions forcées.