Il nous a quitté après avoir lutté toute sa vie, et ce sans relâche, pour faire la vérité sur le sort de son fils Houcine, disparu en 1972.
C’est avec une immense tristesse que la FEMED a appris hier-matin, le décès du père de Rachid El Manouzi (Vice-Président de la FEMED) Ali El Manouzi. À 100 ans, cette icône de la lutte pour l’indépendance marocaine, militant de gauche durant les années de plomb, s’est éteint sans avoir pu connaître la vérité sur le sort de son fils, Houcine El Manouzi.
Atteint de diabète, celui qui, dès le début du XXIe siècle se disait « fatigué et malade », aura cependant continué son combat pour la démocratie, la vérité et la justice jusqu’à son dernier souffle. Doyen d’une famille de militants des droits de l’Homme, plusieurs de ses enfants vivront en exil durant des années. Dix-huit membres de la famille El Manouzi seront victimes de la répression au cours des années de plomb.
Son principal combat sera cependant resté celui mené pour son fils Houcine, né en 1943, et disparu le 29 octobre 1972 à l’aéroport de Tunis, puis emmené au Maroc où il avait d’ores et déjà été condamné à mort par contumace. Bien que le sort d’Houcine reste toujours inconnu, Ali El Manouzi n’a jamais cessé de croire qu’il allait le retrouver. Par malheur, le temps ne lui aura pas laissé cette chance...
La FEMED souhaite adresser à la femme d’Ali El Manouzi, Khadija Chaou, à ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants, ainsi qu’à l’ensemble de ses proches et amis, son profond soutien. Il restera, à jamais, gravé dans nos mémoires. Pour lui, nous poursuivrons le combat jusqu’au bout afin que la vérité soit faite sur le sort de son fils Houcine.
Paris, le 28 février 2014
Pour la FEMED,
Nassera Dutour, Présidente.