A l’occasion de la journée internationale pour le droit à la vérité, la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) salue le courage et la détermination de l’ensemble de ses associations membres qui défendent au quotidien la mémoire des personnes disparu(e)s, demandent sans relâche vérité et justice et exigent l’application inconditionnelle du principe de non-répétition.
Le 21 décembre 2010, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 24 mars Journée internationale pour le droit à la vérité. Cette journée appelée Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’Homme et pour la dignité des victimes rend hommage à l’archevêque de San Salvador, Monseigneur Óscar Arnulfo Romero, ardent défenseur et militant des droits de l’Homme. Voici en effet 33 ans, que Monseigneur Óscar Arnulfo Romero a été assassiné dans l’église où il officiait pour s’être inlassablement opposé à la dictature militaire au Salvador et avoir dénoncé les massacres, la torture, les disparitions forcées, et autres atteintes graves aux droits de l’Homme.
Cette journée internationale honore la mémoire des victimes de violations flagrantes et systématiques des droits de l’Homme et promeut l’importance du droit à la vérité et à la justice.
L’article 24 alinéa 2 de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées entrée en vigueur en décembre 2010 dispose en effet que : «& Toute victime a le droit de savoir la vérité sur les circonstances de la disparition forcée, le déroulement et les résultats de l’enquête et le sort de la personne disparue. Tout État partie prend les mesures appropriées à cet égard.»
En cette journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’Homme et pour la dignité des victimes, la FEMED appelle tous les Etats à signer et ratifier la Convention internationale contre les disparitions forcées et à reconnaître aux victimes leur droit à la vérité. A ce jour, seuls 12 Etats de la région euro-méditerranéenne sont parties à la Convention. La FEMED appelle également le Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition à considérer une visite dans la zone euro-méditerranéenne au cours de l’année 2013.
Paris, le 22 mars 2013
Pour la FEMED,
Nassera Dutour, Présidente
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