La Turquie a poursuivi ses vastes purges amorcées après le coup d’État manqué de 2016. Le gouvernement a continué d’invoquer des raisons de sécurité nationale pour justifier des mesures répressives contre toute opposition présumée.
Des milliers de personnes, dont des fonctionnaires, enseignants, magistrats, journalistes et militants de la société civile, ont été arrêtées ou suspendues. Ces arrestations massives ont souvent eu lieu sans preuves tangibles, ce qui a soulevé de nombreuses inquiétudes concernant le respect des procédures judiciaires équitables.
Les militants kurdes ont été particulièrement visés. Plusieurs maires et responsables politiques kurdes ont été destitués et emprisonnés, tandis que des ONG critiques envers le gouvernement ont été fermées ou fortement entravées dans leur activité.
Face à cette situation, des organisations internationales telles que le Conseil de l’Europe et Human Rights Watch ont tiré la sonnette d’alarme. Elles ont dénoncé un affaiblissement grave de l’État de droit et une restriction préoccupante des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, de réunion et d’association.
Source de la photo : Char de putschistes / Reuters / 2016