Ukraine : une crise des droits de l’homme aggravée par le conflit

Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014, la situation des droits de l'homme en Ukraine se détériore rapidement. Dans la péninsule criméenne, les Tatars, minorité historiquement persécutée, subissent de nouvelles répressions : arrestations arbitraires, disparitions forcées et fermetures de médias indépendants. Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent une politique d’intimidation visant à faire taire toute opposition à l’annexion, tandis que les autorités prorusses imposent des restrictions sévères à la liberté d'expression et de rassemblement.

Dans l’est de l’Ukraine, où les combats font rage entre l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses, la population civile est prise au piège. Des rapports font état d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires dans les territoires contrôlés par les groupes armés. Les journalistes et militants des droits de l’homme sont particulièrement ciblés, rendant difficile toute documentation des abus commis. Face à cette crise, la communauté internationale tente de réagir par des sanctions contre la Russie, mais les violations continuent, plongeant la région dans une instabilité croissante.