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Contact : Rachid El Manouzi, Secrétaire Général de l’APADM, Secrétaire Général et Membre du CA de la FEMED
HISTORIQUE
1975 : Rabat - 8 disparus s’évadent du centre de séquestration PF3, parmi eux Houcine ELMANOUZI , militant politique et syndicaliste enlevé de Tunis le 29 octobre 1972 et détenu secrètement au Maroc.
1975 : Paris - le Comité pour la Vérité sur le sort de Houcine El Manouzi est crée, Présidé par l’avocat international Maitre Alain Martinet, et soutenu par des personnalités politiques – culturelles – intellectuelles (dont Maitre Gisèle Halima, Costa Gavras, Simone Signoret, Georges Moustaki, Amiral Sanguinetti……)
1984 : France - Le regroupement des familles de disparus au Maroc résidentes en Europe (ABABOU, OUAZZANE, EL MANOUZI, BOUREQUAT, SAFINI) donne naissance de l’A.P.A.D.M (Association de Parents et Amis de Disparus au Maroc)
Dès 1991, le roi du Maroc, malade et pour assurer une transition sans le fardeau des turbulences qu’a connues le pays depuis l’indépendance, a procédé dans un premier temps à la libération de plus de 300 disparus. Les uns ayant passé 18 ans de détention secrète, tous dans un état d’extrême détérioration de leur santé physique et psychique. Quelques années plus tard est crée une « commission d’arbitrage » dont but est d’indemniser les victimes de la disparition forcée. Apres le décès du Roi Hassan II, dont le fils Mohammed VI, accède au trône, il met en place une institution appelée Instance équité et réconciliation (IER) dont le mandat est de faire la lumière sur les années dites de plomb (1956-1999). Plus de 25000 victimes ont été auditionnées par cette instance. Il en ressort que 600 disparus au moins ne réapparaitront jamais. Des centaines d’entre eux sont déclarés par cette instance comme décédés dans les locaux de détention secrète. Leurs familles sont à ce jour sans aucune information sur les circonstances d’enlèvement, de séquestration, des causes de décès, ni sur le lieu de leur enterrement. Sans dépouilles, ils ne peuvent à ce jour faire le deuil des leurs. En 2004, l’I.E.R, émet au Roi de nombreuses recommandations sur la nécessité de continuer les investigations sur les cas de disparus non élucidés, sur la préservation de la mémoire, sur la réhabilitation communautaire des régions ayant subies les atteintes graves des droits de l’Homme.
Aujourd’hui fin 2020, la Vérité n’est toujours pas connue, Les centres de détention secrète qui devraient devenir des centres de mémoire sont à l’abandon et en démolition. Les populations des régions touchées par la répression attendent toujours les projets de développements promis. Aucun responsable des atrocités de la disparition n’a été inquiété, au contraire nombreux d’entre eux se sont encore plus enrichis et mènent luxueuse existence. Les familles et amis des disparus au Maroc continuent et persévèrent dans une mobilisation pour la Vérité, la Justice. En 2007, Pour porter la voix des disparus marocains à l’international, l’APADM se rejoint à d’autres associations du contour Méditerranéen et fondent la FEMED (Fédération Euro-méditerranéenne contre la disparition forcée), qui regroupe aujourd’hui 26 associations qui luttent pour plus jamais ça, pour la Vérité, la justice et contre l’Impunité.
MISSION DE L'ASSOCIATION
Le but de l’APADM, tout en mobilisant l’opinion publique Française, européenne et internationale, est d’œuvrer pour que la vérité soit faite sur le sort des disparus au Maroc et pour faire connaître la situation de la disparition forcée. La disparition forcée constitue une violation de droits fondamentaux consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, notamment le droit à ne pas être soumis à la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Depuis 1959, le régime marocain a eu recours à la disparition. Elle n’a épargné aucune catégorie sociale et professionnelle. Cette pratique de grande envergure, concerne aussi bien des individus que des groupes. Les enlèvements ont lieu aussi bien à l’intérieur du Maroc qu’à l’étranger ( Mehdi BEN BARKA se à Paris, Houcine EL MANOUZI à Tunis…..).
Les disparus, pour leur engagement politique ou syndical, sont torturés et menacés d’exécution ou de mort lente. Ils sont séquestrés dans différents régions du Royaume. Les tristement célèbres : Dar El Mokri - Complexe de Rabat, Derb Moulay Chérif, les Hangars de l’aéroport d’Anfa, Dar Bricha, Tazmamart, Kelaat M’Gouna, Agdz, etc.
Paris le 29 octobre 2020, Le 29 octobre est la journée du disparu au Maroc.