Pour marquer la journée internationale des droits de l’Homme, et l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), la FEMED a organisé le 11 décembre 2021, un débat a été organisé entre les familles de disparus algériennes et marocaines, et diffusé en direct via les plateformes Internet de Horra Press. Parmi les invités figuraient des personnalités connues dans le milieu des disparitions forcées telles que Nassera Dutour et Rachid El Manouzi.
En premier lieu, les participants ont discuté des progrès institutionnels établis dans leurs pays respectifs au cours des dernières années. Ils ont ensuite abordé la nécessité de mettre en place des mécanismes de justice transitionnelle afin de garantir un travail de recherche transparent et efficace. Les institutions publiques au Maghreb, notamment lorsqu’il s’agit du domaine des disparitions forcées, sont incapables de fournir un travail d’investigation de qualité et, par conséquent, le suivi des cas et la gestion administrative sont négligés. Cela oblige les familles de disparus à entamer une investigation indépendante, en parallèle à celle qui devrait être effectuée par l’État.
Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, il est possible de réunir à distance, et en temps réel, des victimes situées dans des pays différents afin de leur donner la parole. Ce type de débat a une valeur cathartique et pourrait être défini comme « un échange de mémoires » à travers lequel les familles parviennent à convertir leur poids émotionnel en une force nouvelle. Cet événement a connu un grand succès dans la mesure où la diffusion a largement été relancée.