Depuis le début de l’année 2011, la pratique des disparitions forcées se généralise avec les mouvements sans précédent de changement démocratique réprimés dans les pays de la région euro-méditerranéenne. En effet, l’actualité brûlante en Syrie et en Libye apporte chaque jour son lot de morts et de disparus.
En cette journée internationale des disparu(e)s, il est primordial de rappeler le combat quotidien des familles pour la vérité et la justice mais également l’importance pour les Etats de ratifier la Convention internationale contre les disparitions forcées pour faire cesser cette pratique cruelle et inhumaine.
Avec l’adoption de cette Convention (le 20 décembre 2006) par l’Assemblée générale des Nations Unies, une importante lacune du droit international a été comblée. Ce texte est le fruit de la détermination et du courage des familles de disparus et d’organisations non gouvernementales durant de longues et éprouvantes années. Il représente une avancée considérable dans la défense des droits de l’Homme en particulier du droit des victimes de disparitions forcées. L’adoption et l’entrée en vigueur de la Convention le 20 décembre 2010 est une première étape symbolique dans la lutte pour la Vérité et la Justice.
Cependant, le chemin est encore long avant de mettre un terme définitif à ces crimes odieux. Les disparitions forcées sont encore malheureusement aujourd’hui monnaie courante dans de nombreux pays. En Syrie et en Libye, ce sont des milliers de personnes qui ont disparu et qui disparaissent chaque jour lors d’arrestations arbitraires et de manifestations pacifiques. La découverte macabre d’un charnier le 29 août 2011, à Tripoli, (en Libye) dont le nombre exact de victimes est encore ignoré, témoigne de l’atrocité de la sanglante répression orchestrée par les forces loyales du colonel Kadhafi.
Cette journée internationale rend hommage à toutes les familles de disparus qui se battent chaque jour pour connaître le sort de leur proche et lutter contre l’impunité. Elle s’adresse également à tous les Etats pour leur rappeler leurs engagements en faveur des droits de l’Homme.
La FEMED condamne fermement la recrudescence des disparitions forcées dans la région euro-méditerranéenne et appelle en cette Journée internationale des disparu(e)s tous les Etats à mettre fin à la pratique des disparitions forcées, à ratifier la Convention internationale contre les disparitions forcées et reconnaître aux victimes leurs droits à la Vérité, à la Justice et à la Mémoire.
Nassera Dutour, Présidente de la FEMED.
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