Tunisie : la FEMED dénonce la répression politique et les violations des droits fondamentaux

Communiqué de solidarité de la FEMED


La Fédération Euro-Méditerranéenne contre les Disparitions Forcées (FEMED) exprime sa plus vive préoccupation face à la condamnation, le 19 avril 2025, de plusieurs opposants politiques tunisiens à des peines de prison allant de 13 à 66 ans pour « complot contre la sûreté de l’État ». Ces verdicts s’inscrivent dans une série de procès marqués par de graves irrégularités et une instrumentalisation manifeste de la justice à des fins politiques.

Depuis février 2023, une quarantaine de figures de l’opposition, d’avocats, de journalistes et de militants ont été arrêtés et poursuivis sur la base d’accusations vagues et non étayées. Human Rights Watch a qualifié ces poursuites de « parodie de procès », soulignant l’absence de preuves crédibles et la violation du droit à un procès équitable.

La FEMED condamne fermement ces dérives autoritaires qui bafouent les droits fondamentaux et les principes démocratiques. Nous appelons les autorités tunisiennes à :

  • Libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement ;
  • Garantir des procès équitables conformes aux standards internationaux ;
  • Mettre fin à la répression des voix dissidentes et au harcèlement judiciaire des opposants politiques.

La FEMED réaffirme sa solidarité avec les défenseurs des droits humains en Tunisie et appelle la communauté internationale à exercer une pression accrue sur le gouvernement tunisien pour qu’il respecte ses engagements en matière de droits humains.


Source : "En Tunisie, des peines de prison allant jusqu’à soixante-six ans pour complot contre la sûreté de l’Etat", Le Monde avec AFP, 19 avril 2025

Source de la photo : le 9 avril 2025. JIHED ABIDELLAOUI/REUTERS