Formation sur la documentation des cas en Tunisie

Du 14 au 16 octobre 2022, la FEMED a tenu une session de formations à Zarzis en Tunisie. Cette formation comptait 13 participantes issues de différentes associations de défenses des droits humains françaises, algériennes, marocaines, libyennes (OMDH, AMDH, APADM, CFDA, Djazairouna, AMRVT, Human Rights Solidarity ), de chercheuses turque et libanaise ainsi que d’une délégation de la FEMED. 

Cette formation de trois jours, dispensée par Ewoud Plate portait sur la documentation de cas de violation des droits humains et spécifiquement de disparitions forcées. Elle avait pour objectif, une meilleure compréhension de la disparition forcée, des réponses que donne le droit international et national et un apprentissage de la distinction entre le besoin essentiel et humanitaire de savoir la Vérité, le besoin de Justice, l’obtention de réparation et la préservation de la mémoire des disparus et des actes de violence qui les ont fait disparaître.  

Ainsi, durant les 12 ateliers organisés les participants ont pu en apprendre davantage sur les caractéristiques de la disparition forcée mais également sur les dimensions humanitaires et pénales qu’elle recouvre. Les bénéficiaires de la formation ont également pu approfondir leurs connaissances des mécanismes internationaux de protection contre la disparition forcée. En effet, ils ont été introduits aux techniques d’entretien ainsi qu’à la documentation de cas auprès des mécanismes internationaux via notamment un exercice de remplissage du questionnaire du Groupe de travail contre les disparitions forcées (GTDFI). 

Cette formation avait donc pour vocation d’encourager les familles et les associations de défense des droits humains à documenter leur cas de disparus mais également les pousser à reproduire cette formation afin de transmettre ces enseignements au plus grand nombre. Les exercices donnés par le formateur ont poussé les bénéficiaires à participer et à dialoguer, faisant de cette formation une véritable plateforme d’échange où chacun.e a pu apporter ses connaissances, son expertise, et ses questionnements aux autres permettant ainsi une réelle réflexion collective. 

Un suivi de la formation va être mis en place par la FEMED. De plus, un groupe WhatsApp va être créé pour permettre un échange permanent entre les différents participants principalement issus d’associations membres et d’associations partenaires.