Iran – Répression sanglante des manifestations de novembre

En novembre 2019, l'Iran a été secoué par une série de manifestations d'une ampleur inédite, déclenchées par une hausse soudaine du prix de l’essence annoncée sans préavis. Ce mouvement spontané, qui s’est rapidement propagé à de nombreuses villes du pays, reflétait un ras-le-bol plus général face à la crise économique, la corruption et l’autoritarisme du régime.

Face à la mobilisation, les autorités iraniennes ont opté pour une réponse brutale. Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs régions. Selon les chiffres d’Amnesty International, plus de 300 personnes auraient été tuées en quelques jours seulement, bien que certains groupes avancent un bilan encore plus lourd. Cette répression sanglante a été largement condamnée par la communauté internationale.

Dans le but de limiter la diffusion d’images et de témoignages, le régime a imposé une coupure quasi totale d’internet, plongeant le pays dans une sorte de blackout numérique. Cette mesure a empêché les Iraniens de communiquer avec l’extérieur et de documenter les abus en temps réel, rendant difficile l’évaluation complète de la répression.

Parallèlement aux violences, le gouvernement a lancé une vague d’arrestations massives visant manifestants, journalistes et militants. Des témoignages évoquent des cas de torture et de mauvais traitements infligés aux personnes détenues. Cette répression a mis en lumière les graves atteintes aux droits humains commises par les autorités iraniennes en 2019, dans un climat d’impunité persistante.