SYRIE : Bain de sang et disparitions forcées en Syrie, la communauté internationale doit agir avec fermeté !

En Syrie, les disparitions forcées de plus en plus massives deviennent quotidiennes et font régner la terreur dans le pays. Selon les associations des droits de l’Homme, près de 3 000 personnes ont disparu depuis le 15 mars dernier. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU est enfin intervenu mardi 23 août 2011 en demandant la création d’une commission d’enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l’Homme en Syrie. Les autorités syriennes doivent arrêter de toute urgence l’effusion de sang et écouter les revendications de changement démocratique du peuple syrien.

La Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) se félicite de la résolution du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU prévoyant l’envoi d’une mission d’enquête. Elle condamne à nouveau fermement la répression des autorités syriennes caractérisée par le recours à des arrestations, à des exécutions arbitraires et des disparitions forcées.

La FEMED exhorte les autorités syriennes à mettre fin immédiatement à toute répression contre les manifestations pacifiques. Depuis le 15 mars dernier, le régime de Bachar Al-Assad est en proie à une révolte sans précédent du peuple syrien. La répression meurtrière des autorités fait suite aux demandes de démocratie et de libertés légitimes exprimées par la population syrienne. Les autorités procèdent à des vagues d’arrestations et poursuivent leurs attaques ciblées contre les blogueurs, lesavocats, les journalistes, les militants politiques, et les défenseurs des droits de l’Homme. Les communications et l’électricité ont été coupés afin d’empêcher certains villages de pouvoir relayer au monde entier les massacres à huis clos dont ils sont victimes et témoins. Le ramadan n’a pas empêché la poursuite de la répression aveugle orchestrée par les autorités syriennes.

En effet, depuis le début du mouvement de contestation, environ 2 200 civils ont été tués, dont 350 depuis le début du ramadan selon les Nations unies.

26 000 personnes ont été arrêtées dont près de 11 000 sont toujours en prison et environ 2 987 syriens ont disparu depuis le 15 mars 2011. Le président syrien Bachar Al-Assad a annoncé la tenue d’élections législatives en février 2012 après une réforme institutionnelle permettant notamment à d’autres partis que le parti Baas, de se présenter. Ces promesses n’ont cependant pas empêché l’arrestation arbitraire de plusieurs centaines de civils innocents, de militants et particulièrement des avocats.

Un rapport du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU paru jeudi 18 août 2011 s’inquiète des « graves violations des droits de l’Homme » en Syrie contre les manifestants qui pourraient relever de crimes contre l’humanité et appelle le Conseil de sécurité à saisir la Cour pénale internationale.

La FEMED appelle l’ensemble de la communauté internationale, l’Union Européenne et la Ligue des Etats arabes à prendre des sanctions effectives à l’encontre du gouvernement syrien afin de mettre un terme à cette tragédie humaine en Syrie.

Paris, le 26 août 2011

Nassera Dutour Présidente de la FEMED.

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