Les membres de la FEMED se joignent à SOS disparu(e)s et au CFDA pour adresser leurs plus sincères condoléances aux proches de Madame Chihoub née Djebbar Taous, décédée le 1er février.
En 1996, ses deux fils, Mourad et Djamel, ont été arrêtés par des militaires de la caserne de Baraki. Mourad n'avait que 16 ans au moment de son arrestation et Djamel 17 ans, ils étaient lycéens.
Ils sont disparus tous les deux. Depuis lors, Madame Chihoub n'a pas eu un instant de répit, elle n’a jamais manqué le rassemblement des familles de disparus en Algérie, brandissant les photos de ses deux fils et ce, tous les mercredis depuis 1998.
Lorsqu'elle est tombée malade, c'est son mari qui a pris la relève et, à son tour, est allé réclamer justice et vérité avec les photos de ses deux enfants. La famille n'a jamais pu obtenir de renseignements officiels sur leur sort malgré de nombreuses démarches légales et institutionnelles. L’affaire a même été portée devant le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies qui a condamné l’Algérie.
Madame Chihoub a lutté toute sa vie pour obtenir la vérité sur les siens, et nous poursuivrons tous ensemble sa lutte afin de mettre un terme à l'impunité et aux disparitions forcées.