Porter la voix des familles de disparus là où se décident les politiques : telle est la mission de plaidoyer de la FEMED.
Dans le cadre de ses actions de plaidoyer, la FEMED mène régulièrement des missions auprès de diverses institutions internationales et régionales. À cette occasion, elle rencontre des représentants d’organes clés tels que le Comité des Nations Unies contre les disparitions forcées, le Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires, ou encore plusieurs Rapporteurs spéciaux des Nations Unies, notamment sur la torture, la liberté d’expression ou la liberté d’association. En parallèle, la FEMED engage également un dialogue avec les institutions européennes, notamment l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, afin d’intégrer la problématique des disparitions forcées dans les priorités politiques et diplomatiques de la région.
Ces rencontres sont aussi l’occasion d’échanger avec les ambassades de pays stratégiques, dans des villes ciblées, pour encourager un changement de position ou de politique vis-à-vis des disparitions forcées. En outre, ces déplacements permettent de renforcer les liens avec les ONG locales, contribuant ainsi à la construction d’un réseau solidaire et structuré autour de cette thématique. Les missions de plaidoyer visent également à faire connaître la FEMED et à présenter les situations préoccupantes vécues par ses associations membres. Dans cet esprit, la FEMED associe systématiquement ses membres à ses déplacements, afin de porter ensemble la voix des familles de disparu·e·s et de témoigner de la réalité des disparitions dans leur pays.
Enfin, ces échanges permettent d’identifier les actions concrètes à mener pour lutter contre les disparitions forcées, mais aussi de promouvoir la ratification universelle et la mise en œuvre effective de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Le 23, 24 et 25 septembre 2024, la FEMED a eu plusieurs rencontres importantes concernant les droits de l’homme, principalement autour des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires dans des pays comme l’Égypte et le Maroc.
Le 23 septembre, la FEMED a échangé avec l’assistante du rapporteur spécial sur la vérité, la justice et la réparation, Brenda Vukovic, pour discuter du rôle de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) au Maroc et de l'absence d'une justice indépendante. Le mandat de la rapporteuse se concentre sur la cessation des violations des droits humains dans des contextes de transition. Des informations sur les disparitions forcées en Égypte ont également été partagées. L'après-midi, la FEMED a rencontré la représentante de la rapporteuse spéciale sur la liberté de réunion pacifique et d'association, Vanessa Asensio Perez, pour discuter des actions possibles concernant des cas de violations, comme ceux de journalistes au Maroc et du cas Ibrahim Metwally. Le soir, une rencontre a eu lieu avec la cheffe de la section Droits de l’Homme de la Mission permanente de la Suisse pour discuter des visas et du soutien au Congrès sur les disparitions forcées. Le 24 septembre, plusieurs réunions ont eu lieu, notamment avec les experts du Comité pour l’Élimination de la Discrimination Raciale (CED) et la mission allemande auprès de l'ONU, pour aborder des préoccupations spécifiques concernant le Maroc et les disparitions forcées. En particulier, la question des cas non résolus a été soulevée, avec le GTDF indiquant que de nombreux cas restent ignorés par les États. L’après-midi, une réunion avec le Groupe de travail sur les disparitions forcées (GTDF) a permis de discuter des actions de pression sur les États. Le 25 septembre, la FEMED a participé à un dialogue public avec le CED sur le Maroc, avant de rencontrer M. Guillaume Ngefa du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme pour discuter des disparitions forcées, des représailles contre les ONG et des mécanismes de vérité. Le dernier rendez-vous de la journée a été avec l’équipe du rapporteur spécial sur les droits de l’homme et la lutte antiterroriste, où des préoccupations concernant la loi antiterroriste du Maroc et les violations des droits humains qu'elle engendre ont été exprimées.
Dans l'ensemble, ces réunions ont permis à la FEMED de partager ses préoccupations concernant la répression des défenseurs des droits de l'homme et les disparitions forcées, tout en explorant les moyens d'augmenter la pression sur les États pour des réparations et des réformes significatives.
Le 10 mai 2023, une délégation composée de diverses associations membres de la FEMED et d’une organisation égyptienne de défense des droits humains a rencontré M. Dorian Hall, expert en droits humains à la mission permanente du Royaume-Uni auprès de l'ONU. Lors de cet échange, chaque représentant a exposé la situation des droits humains dans leur pays, en mettant l'accent sur les disparitions forcées. M. Hall a affirmé que ce sujet avait l'attention du Royaume-Uni, mais qu'il n'était pas prioritaire à l'échelle nationale, soulignant l'absence de disparitions forcées sur le sol britannique.
Le lendemain, le 11 mai 2023, la délégation a rencontré des représentants de différents États et rapporteurs spéciaux. Les discussions ont porté sur des recommandations pour l’Algérie, le Maroc, l’Égypte, le Liban, et la création d'un mécanisme international pour la recherche de la vérité sur les disparitions forcées. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de campagnes pour interpeller ces États et sur l'importance de la justice transitionnelle. Des cas spécifiques de défenseurs des droits humains et de disparitions forcées ont été abordés, avec un focus particulier sur les femmes victimes de telles disparitions, notamment en lien avec la violence de genre.
Le 12 mai 2023, la délégation a continué ses échanges avec des conseillers en droits humains, dont Karin Backman (Finlande), Thibault Guillet (ONU), et des experts de la Rapporteuse spéciale sur les défenseurs des droits humains. Les discussions ont abordé des cas de harcèlement judiciaire, de détentions arbitraires, et de répression des journalistes, ainsi que l'impact des législations antiterroristes sur les familles de disparus. Le Groupe de travail sur les disparitions forcées (GTDFI) a aussi examiné des cas spécifiques, notamment en Libye et en Algérie, et a souligné la nécessité d'une coopération internationale pour soutenir les familles de disparus.
Enfin, la délégation a rencontré Bernard Derebergue et Pierre Le Goff, conseillers sur la région MENA à la représentation permanente de la France. Ils ont abordé l’initiative CEDI, visant à organiser un congrès mondial sur les disparitions forcées en février 2024, soutenu par la France et l'Argentine. Des recommandations ont été formulées pour améliorer la documentation des cas et renforcer la pression sur les États concernés, notamment en Algérie, au Maroc et en Égypte.
Les rencontres ont permis de renforcer la collaboration entre les acteurs internationaux et les associations pour faire avancer la lutte contre les disparitions forcées et soutenir les familles des victimes.
Le 13 novembre 2018 marque l’adoption par le parlement libanais de la loi 105. Cette loi institue une Commission nationale des disparus composée de dix membres ayant pour principale mission de faire la lumière sur le sort des disparus. La FEMED s’est félicitée de la création de cette Commission nationale pour les personnes disparues tant attendue par les familles qui espèrent que le fruit de son travail mettra fin à leurs souffrances et donnera des réponses aux questions qui ont troublé leur sommeil des années durant. Afin de renforcer les liens avec ses partenaires sur le terrain et de réfléchir conjointement aux différentes activités qu’ils pourraient développer, la FEMED a dépêché une petite délégation et rencontré diverses associations et parties prenantes à la lutte contre les disparitions forcées. Le constat fait par la FEMED est frappant : bien que rencontrant des difficultés à se mettre en place, cette commission souffle un réel vent d’espoir quant à l’éclatement de la Vérité sur les disparu.es au Liban.
Frappée par la nécessité d’alarmer les instances internationales sur les disparitions forcées et les droits humains dans les pays de la région euro-méditerranéenne, la FEMED a tenu à assister à la 51ème session du Comité des droits de l’Homme à Genève. Composée de ses associations membres marocaines, algériennes, libyennes, irakiennes et turques, la délégation de la FEMED a partagé son inquiétude liée à la hausse des cas de disparition forcée dans différents États de la région. Les rencontres avec le Comité des disparitions forcées et le GTDFI ont ouvert la voie à de plus étroites collaborations entre les associations membres et les instances onusiennes, qui, par le biais des différents témoignages des représentants des familles de victimes présent.es, ont reçu un large panorama de la situation des disparitions forcées et de l’établissement de la Vérité dans la région euro-méditerranéenne. La disparition forcée étant intrinsèquement liée à d’autres graves violations aux droits humains, la délégation de la FEMED a bien évidemment rencontré différents acteurs onusiens dont le mandat dispose d'un impact sur tous les obstacles rencontrés par les familles lors de leur chemin pour la Vérité et la Justice comme le Rapporteur spécial sur l'indépendance des avocats et des juges, le directeur du bureau Afrique du Nord / Moyen-Orient, de la Rapporteuse Spéciale sur les violences faites aux femmes, du Secrétariat du Groupe de Travail sur les détentions arbitraires, de la section Etat de Droit et démocratie ainsi que le Rapporteur Spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association. La délégation de la FEMED a rencontré également différentes représentations des États auprès des Nations Unies tel que des représentant.es de la mission permanente des États-Unis et de la France.
L’urgence de la situation et la détérioration des droits de l’Homme en Libye ont motivé une mission de plaidoyer à Bruxelles auprès des instances de l’Union européenne. C’est le 3 octobre 2018 que la FEMED, représentée par son vice président et sa chargée de programme et accompagnée de deux membres de son association membre Humain Rights Solidarity (HSR) s’y sont rendu. L’Union Européenne est le premier partenaire économique de la Libye et est très impliquée dans l’objectif de ramener la Libye à une stabilité politique, notamment en supportant les directives de l’ONU. C’est pourquoi la FEMED et HRS ont :choisi Bruxelles pour leur déplacement afin de demander du soutien dans la promotion et le renforcement des droits de l’Homme en Libye. La délégation a ainsi rencontré plusieurs membres de différentes institutions européennes afin de les interpeller sur la situation des droits de l’Homme en Libye. L’association HRS est venue exposer quatre problèmes majeurs sur lesquels ils pensent que l’Union Européenne peut agir. La délégation de la FEMED a attiré tout d’abord l’attention de ses interlocuteurs sur les prisons en Lybie où des milliers d’hommes, femmes et enfants sont détenus de manière arbitraire, non conforme à la loi et sont sujets à la torture. La deuxième situation sur laquelle HRS veut alerter est la prévalence de l’impunité en Libye. Dans la plupart des régions, les forces de l’ordre et le système judiciaire ne sont pas effectifs ou très peu. Les auteurs de violations graves, dont certains constitue des crimes contre l’humanité, continuent leurs crimes en toute impunité. La Cour pénale internationale (CPI) peut compléter et agir là où le système judiciaire national ne le fait pas. Cependant la CPI manque de moyen pour lancer d’autres investigations en Libye.
L’Union Européenne soutient la CPI et ses membres sont signataires du traité de Rome. La demande de HRS est donc que l’Union Européenne fournisse plus d’assistance au cas de la Libye à la CPI, ce qui aiderait à lutter contre l’impunité. La troisième situation sur laquelle HRS veut attirer l’attention de ses interlocuteurs est celle de la ville de Derna. La ville de Derna est composée de près de 125 000 habitants. Dernière cible pour contrôler tout l’Est du pays, la ville, où le siège et les récents combats se sont aggravés par manque d’eau, de nourriture, de soins médicaux et d’électricité. L’association HRS s’interroge quant à l’absence de réaction concernant la situation à Derna. Elle a demandé au cours de ces rendez-vous que l’Union Européenne appelle publiquement à la protection des civils de Derna et l’arrêt de sa destruction. Le dernier point sur lequel HRS voulait alarmer l’Union Européenne est celui de la situation de migrants dans les centres de détentions. De par sa situation géographique la Libye est un pays où transitent beaucoup de migrants qui veulent accéder à l’Europe. Tous les migrants, réfugiés ou demandeur d’asile sont enfermés dans des centres aux conditions inhumaines. L’Union Européenne est en relation avec l’Organisation internationale pour les Migrants (OIM) puisqu’elle lui fournit des aides financières pour la Libye. En ces termes, HRS demande à l’Union Européenne d’obliger l’OIM à vérifier les conditions de détentions dans leurs accords.
Après avoir résumé ces quatre grands points, les discussions se sont installées. Il apparait que la situation de la Libye est très complexe et bloquée, et que malgré les efforts déjà entreprit par les différentes instances de l’Union Européenne, peu d’actions semblent effectives. L’assistante parlementaire Mme Bennato a assuré à HRS que l’information remonterait auprès de son député qui pourrait essayer d’agir sur l’OIM et la CPI. Mr. Alexandre Baron a rappelé qu’il était très important de poursuivre ce type de mission de plaidoyer pour parler de la situation des droits de l’Homme en Libye, qui n’a pas toujours l’importance qu’elle mériterait. HRS pense qu’un communiqué de l’Union Européenne au gouvernement d’entente nationale permettrait de garantir la justice pour les
Du 12 au 14 septembre, la Coalition internationale contre les disparitions forcées (ICAED) a organisé une série d’événements et de rencontres à Genève auprès des instances des Nations Unies et d’autres ONG présentes à Genève. La FEMED était représentée par deux de ses membres. Le 12 septembre s’est tenue une conférence organisée par l’ICAED au palais des Nations sur la nécessité de la ratification universelle de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Plusieurs représentants des associations membres de l’ICAED se sont succédés pour rappeler l’importance de la ratification de cette convention ainsi que les situations alarmantes des droits de l’Homme dans les pays dans lesquels elles exercent une activité. Des membres du groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires de l’ONU et du Comité des disparitions forcées se sont également exprimés par la suite. Des rencontres ont eu lieu avec le GTDFI, le secrétaire du Comité des disparus, le secrétariat du rapporteur spécial sur les défenseurs ainsi que le Comité international de la Croix Rouge. Ces journées se sont terminées le 14 septembre par la tenue de l’assemblée générale annuelle de l’ICAED. Une occasion de revoir tous les acteurs de ces associations membres et de pouvoir échanger avec eux.
Une mission de plaidoyer regroupant trois association algériennes a été organisée du 2 au juillet 2018, à Genève par la FEMED, à l'occasion de l'examen de l'Algérie lors de la 123ème session du Comité des Droits de l'Homme (CDH) de l'ONU.
La FEMED en amont de l'examen de l'Algérie a soumis un rapport rédigé conjointement avec son association membre Djazairouna sur l'état d'application du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politique par l'Algérie. A travers ce rapport et leurs interventions lors des sessions, les trois organisations ont souhaité attirer l'attention du Comité sur la dégradation de la situation des Droits de l'Homme en Algérie.
Aux côtés d'autres organisation telles que le CFDA, Amnesty International et Euromed Droits, la FEMED a participé le 2 juillet 2018 à un breifing avec les membres du Comité et, le 4 juillet, en amont de l'examen, organisé par le CCPR (Centre pour les Droits Civils et Politiques). Des questions ont été posées par les membres du Comité sur l'indépendance de la justice, l'interdiction et la répression des manifestations, les conditions de détention, le respect des droits des détenus, la discrimination envers les femmes ainsi que la liberté de mouvement.
Les mères de disparus en Algérie ont pu échangé directement avec les experts du Comité et exprimer leur doléances et leurs inquiétudes. Elles se sont également entretenues avec les membres de la délégation officielles algérienne, venue pour répondre aux questions du Comité.
D'autres rencontres ont été organisées avec des membres de différents organes des Nations Unis, afin d'échanger sur la situation des droits humains en Algérie.
Lors de ces rencontres, de nombreux points ont été soulevés tels que la difficultés pour les familles d'aller devant la justice pour obtenir des réponses, l'obligation de reconnaître le décès de la personne disparue pour espérer être indemnisé, les conflits qui peuvent émerger entre les membres d'une même famille, ainsi que la question des tombes sous X au sein des cimetières algériens.
Ainsi, le 20 juillet 2018, le CDH a publié ses observations finales concernant le quatrième rapport périodique de l'Algérie sur la question des Droits de l'Homme. Malgré la présence de quelques points positifs le Comité a renouvelé ses inquiétudes et ses recommandations concernant les disparitions forcées ainsi que les violences faites aux femmes, les discriminations, la liberté d'association, d'expression, de religions, en passant par les détentions arbitraires.
La mission de plaidoyer, ayant pris place le 21, 22 et 23 novembre 2017 en partenariat avec l’association membre Al Ata’a for Human Rights, fut consacrée à l’Irak. La délégation était composée du Président de l’association irakienne Al Ata’a for Human Rights, M. Mohammad Shawkat Jader, et de l’une des représentantes de son réseau associatif, Mme Heman Ramze Mahmood, qu’accompagnaient deux représentants de la FEMED, M. Rachid El Manouzi, Vice-président de la Fédération, et Mme Philomène Sévègnes, chargée de programme. Des difficultés liées à l’instabilité du pays ont empêché plusieurs autres membres de l’association irakienne de se joindre à la délégation, une problématique par ailleurs relayée par les membres présents. La délégation de rencontrer plusieurs représentations étatiques, dont celles de la Belgique, de l’Italie, de la France, de la Suisse et de l’Allemagne. Elle a également été marquée par des rendez-vous aux Nations Unies, parmi lesquels le Comité sur les Disparitions Forcées, le Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées, le secrétariat des Rapporteuses Spéciales sur les exécutions judiciaires, les violences contre les femmes et le droit de réunion pacifique, et enfin le Groupe de Travail sur les Détentions Arbitraires. Elle a également permis à la FEMED d’évoquer plus précisément la situation irakienne avec les membres de l’association Al Ata’a for Human Rights et ainsi de mieux cerner les problématiques et les enjeux soulevés par le climat qui y règne.
Cette mission se déroulait en parallèle de la 36ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, lors de laquelle un rapport du Haut Commissariat des Droits de l’Homme sur la Libye allait être examiné. Ainsi M. Rachid El Manouzi, Vice-président de la FEMED, et Mme Lucie Teixeira, chargée de programme ont rejoint la délégation libyenne accréditée par le Conseil de Jeunesse Pluriculturelle (COPJEP
international). Cette délégation était également composée de : Mme Amal Saad, Mme Aamal El Sallabi, M. Ali Hamza, M. Asaad Boubker, M. Omar Waheishi, M. Ramadan El Darsi, M. Ahmed El Gasir, M. Sami Salem Elatrash, M. Mustafa Alraedh, M. Hamad Mahmoud. Cependant certaines personnes n’ont pu se rendre à Genève dû à la non-obtention de leurs visas. M. Giumma El Omani, président de HRS et M. Khaled Saleh membre de HRS étaient également présent durant les deux jours.
La délégation a rencontré des représentants du Secrétariat du Rapporteur Spécial sur les exécutions judiciaires, sommaires ou arbitraires et du Secrétariat du Rapporteur Spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La délégation s’est également entretenue avec un expert du Groupe de Travail sur les détentions arbitraires. La FEMED n’a pas manqué d’organiser un Side Event le 26 septembre 2017 pour donner directement la parole aux membres libyens de sa délégation afin d’informer un public ignorant la situation en Libye et ainsi, d’alerter la communauté internationale. Intitulé « Human Rights in Libya, Grave violations of International Human Rights Law and Humanitarian Law », ce Side Event a été mené par la FEMED en collaboration avec COJEP International et Human Rights Solidarity. Il a été l’occasion pour l’association membre libyenne de rappeler le contexte très difficile du pays et les violations récurrentes des droits humains auxquelles doivent faire face les défenseurs de ces droits. Il a également permis de mettre en lumière l’urgence à agir, pour endiguer rapidement une situation devenue incontrôlable, confirmée par le témoignage de victimes et de militants. La délégation a également pu assister à un autre Side Event, concernant cette fois plus précisément les problèmes migratoires en Libye.
La conférence, nommée « Fortress Europe : Threatening the Human Rights of Migrants », a permis à plusieurs grandes organisations de prendre la parole pour décrire les différentes problématiques liées à l’afflux de migrants dans le pays, notamment dans les centres de rétention. L’association membre de la FEMED a bénéficié, à travers cette mission, d’une visibilité directe auprès des différentes instances onusiennes et a plaidé en faveur d’actions urgentes en Libye pour endiguer le phénomène de disparition forcée et de détention arbitraire.
Mission du 10 et 11 mai 2017 en partenariat avec l’association membre Human Rights Solidarity. Cette mission a été menée, en partenariat avec son association membre, libyenne Human Rights Solidarity (HRS), une mission de plaidoyer à Genève les 10 et 11 mai 2017. Cette mission se déroulait en parallèle de la 112ème session du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI). Deux représentants de HRS et deux représentants de la FEMED, ainsi qu’une victime directe originaire de Libye, exilée à Londres, ont participé à cette mission. Au cours de cette mission, la FEMED a relayé les revendications de ses associations membres qui n’ont pas participé à cette mission de plaidoyer sur le droit à la Vérité et à la Justice. La délégation a soumis des cas de disparitions forcées et a ainsi renforcé ses liens avec le Haut-commissariat aux droits de l’Homme et le GTDFI. La délégation a rencontré différentes instances onusiennes comme le Conseil des Droits de l’Homme, le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire et celui contre les Disparitions Forcées ou Involontaires, mais également le secrétariat du Comité sur les Disparitions Forcées, les rapporteurs spéciaux sur la Détention Arbitraire et sur la liberté d’association et de rassemblement pacifique, mais également le Desk Officer Libye et la mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies. Cette mission a familiarisé les membres de HRS au fonctionnement des mécanismes de plaidoyer auprès des différentes instances onusiennes et a apporté des réponses aux questions concernant les procédures spéciales visant à reporter à l’ONU les cas de disparitions forcées et de violations qui sont liées telles que les détentions arbitraires, la torture, les exécutions extrajudiciaires.
La FEMED a mené en partenariat avec ses associations membres une mission de plaidoyer à Genève du 16 au 18 mai 2016 en parallèle avec la 109ème session du GTDFI. Au cours de cette mission, une délégation formée de plusieurs membres de la FEMED a relayé les revendications des associations membres sur le droit à la Vérité et à la justice et a pérennisé ainsi ses liens avec le Haut-commissariat aux droits de l’Homme et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires. Cette mission de plaidoyer devait avoir lieu courant avril mais il était important pour la FEMED de la faire coïncider avec la session du GTDFI afin qu’elle soit plus pertinente et que la question des disparus soit mieux examinée. Des représentants de nos associations membres : Al Ata’a for Human Rights venu spécialement d’Iraq pour cette mission, une victime syrienne venue de Damas pour témoigner, une avocate de Lybie ainsi qu’un avocat d’Algérie accompagnés des membres du Bureau de la FEMED ont constitué la délégation. Un nombre important de rencontres et de rendez-vous a eu lieu avec les différentes instances Onusiennes : Conseil des Droits de l’Homme, différents groupes de travail, le secrétariat du Comité contre la torture et celui du Comité des droits de l’Homme, les différents Desk Officer et les rapporteurs spéciaux sur la liberté d’expression, la liberté d’association et de rassemblement pacifique et sur les défenseurs.
La FEMED a accompagné ses membres issus d’associations irakienne et libyenne, aux Nations Unies, à Genève. Lors de cette mission, qui s’est déroulée du 4 au 6 novembre 2013, la délégation a notamment rencontré le Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées et Involontaires (GTDF) mais également d’autres instances internationales. Le Comité des disparitions forcées (UNCED), le Comité International de la Croix Rouge (CICR), le Comité contre la torture ainsi que plusieurs représentants du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, etc. Ils ont pu échanger sur les préoccupations des associations membres de la FEMED.
Il est à souligner le fait que Mohammed Kowthar, président de l’association irakienne Al Ata’a for Human Rights, a pu se rendre pour la première fois à Genève, après de nombreux refus de visas, et a pu ainsi exposer les spécificités locales, notamment ses vives préoccupations quant à la sécurité des défenseurs des Droits de l’Homme en Irak.
En 2014, l’accent a été mis sur la situation en Libye, en Irak et en Syrie ainsi que sur le renforcement du travail auprès des instances onusiennes en charge des disparitions forcées. Dans le cadre de sa stratégie de plaidoyer auprès des institutions européennes, la FEMED a accompagné ses membres issus d’associations marocaines lors de l’organisation d’un colloque à Bruxelles le 9 avril 2014. Ce colloque a été organisé par le collectif Al-Haqiqa (Vérité) au Parlement européen de Bruxelles, et il porté sur « la disparition forcée et l’impunité au Maroc ». Plusieurs personnalités ont animé ce colloque. Parmi celles-ci : Marie Christine Vergiat, députée européenne du groupe Gauche Unitaire Européenne (GUE) ; Ayad Ahram, défenseur des droits de l’Homme ; Abdeslam Chaouch, avocat à Rabat ; Abdelkrim Ouzzane, représentant du Comité de coordination des familles de disparus au Maroc et Nassera Dutour, Présidente de la FEMED. Ce colloque a permis aux intervenants d’exposer les thématiques de la disparition forcée, de l’impunité, de la vérité et de la mémoire, principalement au Maroc, aux participants (journalistes, parlementaires européens, etc.). Les recommandations de l’Instance Equité Réconciliation (IER), ont également été au cœur de cet évènement.
Au cours de sa mission de plaidoyer à Genève, la FEMED a organisé un side event sur la situation actuelle de l’Irak, de la Syrie et de la Libye, en parallèle avec le crime de disparitions forcées. Cette réunion a rassemblé des diplomates et des associations genevoises et internationales qui ont adressé des questions très intéressantes à nos intervenants ce qui a permis d’amorcer un débat très enrichissant. C’est Nahed BADAWIA qui s’st exprimé la première sur la situation en Syrie, sa propre expérience en tant que militante des droits de l’homme en Syrie et disparus durant 3 ans a été évoqué. Puis elle a témoigné de la situation alarmante des défenseurs des droits de l’homme en Syrie ainsi que les risques de représailles qui planent sur les familles s’ils osent dénoncer ces actes, d’où la complexité et le manque de visibilité de ce crime. C’est ensuite M. Mohammed SHAWKAT JADER qui a présenté la situation en Irak. Il a présenté son association ainsi que le réseau qu’il a développé en Irak en vue de défendre les droits de l’Homme plus particulièrement en vue d’organiser la lutte contre les disparitions forcées, pratique qui sévit en Irak comme dans d’autres pays ravagés par la guerre. Il a évoqué les menaces qui sévices sur les défenseurs des droits de l’homme : attaques, destruction du siège de l’association, menace de mort ou encore enlèvements.
Le side-event s’est clos avec l’intervention de M. Khaled ALAGILY, membre de l’association Human Right Solidarity, qui a parlé de la situation en Libye. Il a abordé la question des disparitions forcées mais aussi plus largement de l’aggravation de la situation en Libye avec son lot de violations des droits de l’homme, de cas de tortures et d’assassinat.
Dans le cadre de sa stratégie de plaidoyer auprès des institutions européennes, une délégation de la FEMED s’est rendue à Bruxelles le 10 juillet. Ont été rencontrés des représentants de la Direction générale du développement et de la Coopération (DEVCO) en charge des questions de coopération en matière de Droits de l’Homme et de l'État de droit, ainsi que plusieurs représentants du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) en charge du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient. Ces discussions ont permis d’aborder la question des disparitions forcées dans des contextes politiques euro-méditerranéens aussi différents que l’Algérie, la Libye, la Syrie et la Tunisie et ont permis de partager les principales conclusions des dernières missions de la FEMED en Algérie, en Libye et en Tunisie.
La mission de plaidoyer s’est déroulée du 30 au 31 octobre 2012 à Genève. La délégation était composée de membres de la FEMED issus du Maroc, de l’Algérie, de la Libye, de la Turquie et du Kosovo. Grâce à cette mission, les membres de la FEMED se sont familiarisés avec les mécanismes internationaux et ont relayé leurs revendications sur le droit à la Vérité et à la justice. Les liens avec le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) ont également été pérennisés grâce à cette mission (GTDF). Des dizaines de dossiers ont été déposés au GTDF lors de cette mission de plaidoyer à Genève. La FEMED a pu s’entretenir avec le CICR, la représentation espagnole, le président du Comité contre la torture, les représentants de plusieurs procédures spéciales et le GTDF.
La mission de plaidoyer s’est déroulée entre le 9 et le 11 juillet 2012 à Bruxelles. Cette mission de plaidoyer a été menée par Nassera Dutour, Présidente de la Fédération, Charlotte Galloux, chargée de programme, Halit Berisha, Président de l’association Shpresimi au Kosovo, Destan Berisha, représentant des familles de disparus ainsi que Lira Mala, interprète. La FEMED s’est rendue à la Commission européenne ainsi qu’au Parlement européen afin de faire entendre la voix des familles de disparus du Kosovo sur la scène européenne et de mieux comprendre les causes de la rupture de dialogue. La FEMED s’est longuement entretenue avec une représentante des services européens pour l’action extérieure (EAAS) et plusieurs députés européens.
La FEMED a choisi de mener cette mission de plaidoyer à cette période de l’année, afin de la faire coïncider avec la tenue de la 96ème session du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDF) qui célébrait d’autre part son 30ème anniversaire. La délégation de la FEMED était composée de représentants du Comité des familles de disparus (Maroc), de l’Association des parents et amis de disparus au Maroc, du Forum marocain pour la vérité et la justice et de l’association turque YAKAY-Der. Cette mission a permis à la FEMED de rencontrer les représentants de différentes organisations internationales et non-gouvernementales. La délégation de la FEMED a ainsi présenté la Fédération et sensibilisé ses interlocuteurs sur la réalité des disparitions forcées dans la région euroméditerranéenne. Une série d’entretiens a été organisée avec le chef et la chargée des droits de l’homme de l’Unité Maghreb Moyen-Orient (MENA) et la cheffe de l’Unité de la société civile du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) ainsi qu’avec les experts indépendants du GTDF et la chargée des droits de l’Homme auprès du secrétariat des procédures spéciales des Nations Unies. La chargée des droits de l’Homme auprès du Secrétariat des procédures spéciales des Nations Unies a rappelé aux membres présents de la FEMED que le rôle du Secrétariat était de collecter des informations sur les disparitions forcées directement auprès des ONG, et de les synthétiser afin que la Rapporteuse décide des cas qu’il est urgent de traiter. Elle a insisté sur l’importance de la collaboration entre les associations et le Secrétariat. Les problématiques qui se posent dans les Etats d’où sont issues les associations de familles membres ont été abordées, ainsi que le harcèlement subi par les défenseurs des droits de l’homme luttant contre les disparitions forcées. La situation des disparitions forcées au Maroc a longuement été évoquée à la lumière des travaux de l’Instance Équité et réconciliation (IER) et du suivi de ses recommandations par le Conseil Consultatif des
droits de l’Homme (CCDH). En effet, l’élan d’espoir apporté par l’IER aux associations de familles de disparus n’a pas été suivi de résultats concrets. La FEMED a clôturé sa mission en participant à la cérémonie commémorant le 30ème anniversaire du GTDF qui s’est déroulé au Palais des Nations. Cet événement a rassemblé un important panel d’experts en la matière ainsi que des représentants d’associations de famille de disparus.
Dans la continuité de ses deux précédentes missions de plaidoyer, une délégation de la FEMED s’est rendue, du 17 au 20 mars 2010 à Genève en Suisse. La FEMED a choisi de mener cette mission à cette époque, afin de coïncider avec la tenue des sessions du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDF) et du Conseil des droits de l’Homme. L’objectif de cette mission de plaidoyer était de rencontrer à la fois les représentants de différentes organisations internationales et non-gouvernementales et les plénipotentiaires des Etats de la zone euro-méditerranéenne. Les membres de la FEMED ont pu ainsi présenter la Fédération et sensibiliser leurs interlocuteurs sur la réalité des disparitions forcées dans la région. Les problématiques qui se posent dans les Etats d’où sont issues les associations de familles membres ont été abordées, tout comme la nécessité d’une ratification rapide de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ou encore le harcèlement subi par les défenseurs des droits de l’homme luttant contre les disparitions forcées.
La FEMED a pris part, en tant que partenaire, à un important évènement parallèle, organisé au sein de l’ONU, sur le thème « Le phénomène global des disparitions forcées et l’entrée en vigueur de la Convention Internationale pour la Protection de toutes les Personnes contre les Disparitions Forcées ». En partenariat avec la Fédération latino-américaine des associations de familles de disparus-détenus (FEDEFAM), Nonviolence International (NVI), le Philippine Human Rights Information Center (PHILRIGHTS) et l’International NGO Forum on Indonesian Development (INFID), cet évènement a rassemblé plusieurs autres ONG comme l’Asian Legal Resource Center (ALRC), l’Asian Federation Against Involuntary Disappearances (AFAD) et la Permanent Assembly for Human Rights (APDH).
Une série d’entretiens a ensuite été organisée avec les chargés des droits de l’homme de l’Unité Maghreb Moyen-Orient (MENA) et de l’Unité Europe du Haut-commissariat aux droits de l’homme ainsi qu’avec les experts indépendants du GTDF et le Secrétariat du Comité contre la Torture. La délégation a rencontré trois représentants des Divisions Médecine légale et Protection du Comité international de la Croix Rouge (CICR) et a pu échanger avec les représentants des missions permanentes de la Turquie, de l’Espagne et des Etats-Unis auprès des Nations Unies à Genève. Enfin, une rencontre s’est tenue avec le président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, également représentant permanent de la Belgique auprès des Nations Unies à Genève.
La FEMED a clôturé sa mission par une rencontre avec les ONG travaillant sur les disparitions forcées dans le pourtour méditerranéen. Il s’agissait principalement de leur présenter le travail de soutien aux associations de familles de disparus des pays du bassin méditerranéen. Des contacts ont pu être établis avec ces ONG, afin de créer par la suite des partenariats visant à renforcer l’effectivité de la lutte contre les disparitions forcées dans la région.
La FEMED, en 2009, poursuit ses missions de sensibilisation et c’est dans ce cadre qu’une délégation de la Fédération s’est rendue à Genève en Mars. L’objectif de ces différentes rencontres est de renforcer les contacts, d’établir de nouveaux liens auprès des missions permanentes, du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et du Comité international de la Croix-Rouge. Ainsi, la FEMED, ses activités, la réalité des disparitions forcées dans la région et la nécessité que la Convention soit ratifiée rapidement ont figuré parmi les thèmes abordés avec ces différents interlocuteurs. Lors de cette mission, l’Ambassadeur du Liban à Genève a ainsi assuré la FEMED que la ratification de la Convention par ce pays ne posait aucun problème. Pour sa part, le Chargé des droits de l’homme de la mission permanente des Etats-Unis a précisé que l’administration Obama comptait s’engager activement dans le dossier des droits de l’homme mais que la ratification de la Convention n’avait pas encore été envisagée